Malgré l'importance croissante de la présence de ces groupes migrants venus tant du Proche-Orient que de destination plus lointaines comme l'Asie du sud est et de l'Afrique de l'est, peu de recherches ont été effectuées sur ces nœuds migratoires où se jouent de façon déterminante la poursuite ou non du parcours, l'accès à de nouvelles opportunités et l'émergence de nouveaux espaces urbains. De même, les modes d'insertion à la ville des populations considérées et les relations qu'elles entretiennent avec ses différents lieux demeurent peu connus malgré le caractère durable de nombre de ces implantations. C'est donc en s'intéressant aux espaces de transit, ainsi qu'aux logiques d'inscription de ces populations migrantes dans leurs territoires d'accueil, qu'une nouvelle lecture des quartiers marginalisés et de l'urbanité de leurs habitants dans les villes du Proche-Orient peut émerger. Une lecture des mobilités de ces populations, à partir de leurs espaces de résidence, met en lumière les interrelations entre les différents groupes migrants dans la ville et permet de cerner la constitution de nouveaux espaces de marginalisation dans les principales agglomérations moyen-orientales