Vulnérabilité subjective à l'influence des médias - HAL Accéder directement au contenu
Article dans une revue Les cahiers Internationaux de Psychologie Sociale Année : 1995

Vulnérabilité subjective à l'influence des médias

Résumé

According to the "third person effect", the undesirable influence of the media is generally judged to be greater for Others than for oneself. The hypothesis is tested that individuals, placed in a context of social comparison, are motivated to preserve the positive value of their own behavior (self-enhancement), rather than exhibit systematic optimism. The influence of television on self and others is assessed by questionnaire. The independent variables were: target of comparison ("others in general" vs. "low", "medium" or "high" TV consumer), order of comparison (self/others, others/self), self-assessed personal TV attendance (52 vs. 134 vs. 235 min./day). Subjects (N = 192 students) rated the influence as greater for self than for Other for desirable dimensions of influence (e.g. increased level of knowledge), and less for self than for Other for undesirable dimensions (e.g. deterioration in social relationships). However, this comparative optimism is moderated in the sense of greater proximity between self and Other (false consensus): 1) if the comparison concerns a generic target ("others in general"), 2) if Other is judged after oneself; 3) if one's own TV consumption is high. Subjects take their own behavior into account only if it is relevant to the social comparison. The third-person effect is interpreted as a special case of risk judgments involving both social comparison, recall of one's own behaviors and values associated with behaviors.
Selon l’effet « troisième personne », l’influence indésirable des médias est généralement jugée plus grande pour Autrui que pour soi-même. L’hypothèse est testée selon laquelle les individus, placés dans un contexte de comparaison sociale, sont motivés à préserver la valeur positive de leur propre comportement (auto-élévation), plutôt qu’ils ne présentent un optimisme systématique. L’influence de la télévision sur soi et sur Autrui est évaluée par questionnaire. Les variables indépendantes sont les suivantes : cible de la comparaison (« les autres en général » vs. « faible », « moyen » ou « gros » « consommateur de télévision), ordre de la comparaison (soi/Autrui, Autrui/soi), assiduité télévisuelle personnelle autoévaluée (52 vs. 134 vs. 235 min./jour). Les sujets (N = 192 étudiants) estiment l’influence plus grande pour grande pour soi que pour Autrui pour les dimensions désirables de l’influence (par ex. augmentation du niveau des connaissances), et moins grande pour soi que pour Autrui pour les dimensions indésirables (par ex. détérioration des relations sociales). Toutefois cet optimisme comparatif est modéré dans le sens d’une plus grande proximité entre soi et Autrui (faux consensus) : 1) si la comparaison porte sur une cible générique (« les autres en général »), 2) si Autrui est jugé après soi ; 3) si sa propre consommation télévisuelle est élevée. Les sujets ne prennent en compte leurs propre comportement que s’il est pertinent dans la comparaison sociale dans la comparaison sociale. L’effet troisième personne est interprété comme un cas particulier des jugements sur le risque qui impliquent à la fois la comparaison sociale, le rappel de ses propres comportements et les valeurs associées aux comportements.

Domaines

Psychologie
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Dates et versions

halshs-00354054, version 1 (18-01-2009)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00354054 , version 1

Citer

Thierry Meyer. Vulnérabilité subjective à l'influence des médias. Les cahiers Internationaux de Psychologie Sociale, 1995, 26, pp.9-28. ⟨halshs-00354054⟩
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Dernière date de mise à jour le 28/04/2024
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