Après avoir dressé le contexte historique du concile et de la venue des Grecs en Italie, l'auteur s'intéresse aux différents dessins effectués par Pisanello de Jean VIII Paléologue et essaie d'analyser leurs rapports avec la médaille et avec un manuscrit grec conservé au Sinaï (gr. 2123) contenant, dans un feuillet intercalaire, un portrait de l'empereur.
L'a. exclu l'hypothèse selon laquelle la croix devant laquelle est représenté Jean VIII symbolise un lieu particulier. Selon lui, en l'ajoutant, Pisanello a voulu figurer ce qu'il ne pouvait inscrire. Il est en effet écrit à l'avers de la médaille : « ΙΩΑΝΝΗΣ ΒΑΣΙΛΕΥΣ ΚΑΙ ΑΥΤΟΚΡΑΤΩΡ ΡΩΜΑΙΩΝ Ο ΠΑΛΑΙΟΛΟΓΟΣ ». Le rituel byzantin veut que le nom de l'empereur soit suivi de « ΕΝ ΧΡΙΣΤΩ ΤΩ ΘΕΩ ΠΙΣΤΟΣ », ce qui aurait donné : « ΙΩΑΝΝΗΣ ΕΝ ΧΡΙΣΤΩ ΤΩ ΘΕΩ ΠΙΣΤΟΣ ΒΑΣΙΛΕΥΣ ΚΑΙ ΑΥΤΟΚΡΑΤΩΡ ΡΩΜΑΙΩΝ Ο ΠΑΛΑΙΟΛΟΓΟΣ ».
D'après l'a., Pisanello a fait les différents dessins de l'empereur à Ferrare mais il pense que la médaille a été exécutée à Florence pour célébrer la fin du concile et l'union tant désirée entre les deux Eglises. Toujours selon lui, cette médaille n'a pas été commandée pour l'empereur mais par l'empereur dans un but précis : offrir une médaille à son effigie pour sceller l'union entre les deux Eglises. Il laisserait ainsi le souvenir d'un personnage qui a œuvré à la réalisation de ce rêve et en même temps cela rappelait aux destinataires de cette médaille l'autre but de sa venue à l'Occident, c'est-à-dire obtenir le concours des Latins pour mettre fin au péril turc.