La chanson : une mise en discours spécifique de ‘dévoilement de soi' ?
Résumé
En tant qu'activité discursive, la confidence semble au premier abord ne pas concerner un objet sémiotique tel que la chanson. Contrairement au cinéma ou au théâtre, il y a rarement, dans l'univers fictif proposé par les chansons, des interactions entre des personnages, la forme dialoguée étant peu adaptée à ce type d'objet, caractérisé avant tout par une forte densité discursive liée à des contraintes structurelles et temporelles, une chanson se limitant en moyenne à 4 minutes.
Cependant, la chanson développe un autre type de communication, liée au statut particulier de l'énonciation dans ce type d'objet : communication entre le « je » énonciateur du message (ici incarné au sens propre par la voix de l'interprète), et le destinataire du message (l'auditeur), et ce par l'intermédiaire du « je » fictif de l'énoncé, très présent dans cette forme d'expression.
Par ailleurs, l'objet chanson, objet syncrétique, construit son sens sur deux systèmes de signes, le système linguistique et le système musical, dont les éléments suivants peuvent être notés comme pertinents :
(i) Sur le plan strictement linguistique : des contraintes structurelles de genre permettent l'élaboration d'isotopies fortement structurées
(ii) Le système musical fournit de nombreuses ressources qui lui sont propres : hauteurs de son (mélodie), intensité, rythme, etc.
L'union des deux systèmes offre un ensemble d'outils spécifiques à ce type d'expression, outils particulièrement propices à l'expression du « moi ».
Ainsi, si l'on considère que cette forme particulière d'échange qui s'établit entre un énonciateur-interprète et un destinataire-auditeur lors de l'écoute d'une chanson relève bien d'un type particulier de communication, alors paradoxalement, la chanson, en tant qu'objet sémiotique, possède des caractéristiques structurelles favorisant particulièrement l'expression de la confidence. Nous tenterons donc, à travers l'analyse d'un corpus restreint de chansons, de montrer que l'objet chanson peut constituer une mise en discours très spécifique de cet « épanchement du moi » qu'est la confidence.
Cependant, la chanson développe un autre type de communication, liée au statut particulier de l'énonciation dans ce type d'objet : communication entre le « je » énonciateur du message (ici incarné au sens propre par la voix de l'interprète), et le destinataire du message (l'auditeur), et ce par l'intermédiaire du « je » fictif de l'énoncé, très présent dans cette forme d'expression.
Par ailleurs, l'objet chanson, objet syncrétique, construit son sens sur deux systèmes de signes, le système linguistique et le système musical, dont les éléments suivants peuvent être notés comme pertinents :
(i) Sur le plan strictement linguistique : des contraintes structurelles de genre permettent l'élaboration d'isotopies fortement structurées
(ii) Le système musical fournit de nombreuses ressources qui lui sont propres : hauteurs de son (mélodie), intensité, rythme, etc.
L'union des deux systèmes offre un ensemble d'outils spécifiques à ce type d'expression, outils particulièrement propices à l'expression du « moi ».
Ainsi, si l'on considère que cette forme particulière d'échange qui s'établit entre un énonciateur-interprète et un destinataire-auditeur lors de l'écoute d'une chanson relève bien d'un type particulier de communication, alors paradoxalement, la chanson, en tant qu'objet sémiotique, possède des caractéristiques structurelles favorisant particulièrement l'expression de la confidence. Nous tenterons donc, à travers l'analyse d'un corpus restreint de chansons, de montrer que l'objet chanson peut constituer une mise en discours très spécifique de cet « épanchement du moi » qu'est la confidence.
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Linguistique
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