Les typologies traditionnelles sur le point de vue, ou sur la focalisation, sont fragiles, car la notion de "foyer", qui sert de substrat théorique à ces dernières, ne repose pas sur un étayage linguistique rigoureux. De sorte qu'une problématisation de la notion de point de vue (désormais PDV), qui est ici notre objet, doit au préalable déterminer ce qui fait la spécificité linguistique des phénomènes habituellement appréhendés sous ce nom. Comme il a été posé par ailleurs que le PDV est repérable d'après des perceptions et/ou des pensées qui constituent un sujet de conscience distinct du locuteur- narrateur, on s'efforcera ici de dégager des configurations de marques linguistiques, constitutives du PDV conçu comme thématisation du repéré. Les bases linguistiques de l'expression du PDV reposent sur l'expression des perceptions et/ou des pensées représentées, c'est à dire thématisées, dans des seconds plans, le plus souvent avec des IMP expérienciels anaphoriques méronomiques de visée sécante. Ces perceptions et pensées représentées sont sous la dépendance syntaxique d'un sujet et d'un procès de perception mentionnés dans les premiers plans, et/ou sous la seule dépendance sémantique d'un agent ou d'un procès que le texte ne mentionne pas explicitement, et que le lecteur reconstruit par inférence.