La transposition de points de vue, qui sert de cadre à un travail sur le marquage évidentiel des constituants de la chaîne anaphorique, au cycle 3, montre que la place de l'énonciation se limite souvent à un repérage linguistique superficiel, déconnecté des calculs énonciatifs des locuteurs et/ou énonciateurs. Ce déficit repose sur un manque d'articulation entre notions grammaticales et dimension interprétative (souvent réduite à une paraphrase appauvrissante) alors que l'explicitation des enjeux pragmatiques des mécanismes énonciatifs à l'œuvre dans les énoncés (textes ou consignes) optimiserait le rendement des médiations linguistiques, pour les élèves et pour l'enseignant.