Réunies en Congrès pour la première fois en 1904, les Amicales des anciens élèves de l'enseignement catholique traversent le siècle sur fond de question scolaire. La Fédération éponyme, créée vingt ans après - délai révélateur de la diversité de l'enseignement catholique français et des mouvements le composant -, doit alors affirmer sa spécificité face à d'autres organisations qui entendent, à leur manière, représenter les écoles chrétiennes. Alors que le Comité national de l'enseignement libre, institué en 1930 sous l'égide de l'Action catholique et donc de la hiérarchie, ne devient pleinement opératoire qu'au début des années 1950, le rôle de tels mouvements est essentiel dans le maintien, le développement et la réflexion autour de l'école chrétienne. Souvent dirigés par des laïcs, à l'instar de la Fédération des anciens élèves, ils sont à l'un des carrefours de la société française et de l'Église universelle, attentifs aux interventions pontificales et aux orientations ecclésiales, sans renier leur part d'initiatives polymorphes, sans cesse renouvelées, prenant part à l'élaboration d'une véritable modernité catholique. Ils sont ainsi le témoin des évolutions de l'enseignement chrétien et de l'Église en France au vingtième siècle.