Negotiating Loss and Otherness in Margaret Laurence's "The Loons"
Résumé
This article proposes to reevaluate Margaret Laurence's short story “The Loons” in view of the central role of the loss of the father in the construction of meaning. On one level the story is about an impossible friendship between the narrator, named Vanessa, and a young Métis girl, Piquette, who has come under the care of Vanessa's father, a doctor. Incomprehension based on class, differences in education and ethnic history structures Vanessa's attempts to approach Piquette. Yet the father's desire to do something positive for Piquette leaves Vanessa with a sense of regret at her failure to create a friendship with the other girl. Unable to find affinities with her and burdened by a sense of guilt at the non-fulfillment of her father's hopes, the narrator transforms the outsider figure of Piquette into a symbol which is embedded in a semantic network of ‘authenticity,' ‘nature' and ‘the past'; concepts valued by the father and related to the loss occasioned by his death.
Je me propose ici d'étudier l'impact symbolique de la disparition du père dans « The Loons », une nouvelle de Margaret Laurence. Au niveau de l'intrigue, l'histoire est celle d'une amitié impossible entre la narratrice, Vanessa, fille de médecin, et une jeune Métis, Piquette, soignée par le père de Vanessa. Les différences de niveau social, d'éducation et d'origine ethnique créent une incompréhension fondamentale entre les deux filles et vouent à l'échec les tentatives de Vanessa de sympathiser avec Piquette. Cet insuccès attriste Vanessa ; elle pense avoir déçu son père qui espérait que le sort de sa jeune patiente serait adouci par le contact avec sa famille. Devant son incapacité à transformer la réalité et le remords qu'elle en éprouve, la narratrice transforme son souvenir de Piquette, l'exclue, en symbole. Ce symbole se développe autour d'un noyau d'éléments sémantiques associés à l'authenticité, la nature, et la nostalgie du passé ; des concepts valorisés par le père, et qui, pour la narratrice sont liés au sentiment de perte occasionné par sa mort.