George Onslow fut qualifié de "Beethoven français" à son époque : de nombreuses sources littéraires ou musicographiques en attestent. On constate que le compositeur auvergnat a d'abord été découvert et joué en Allemagne du fait du peu d'intérêt en France pour la musique instrumentale au début du XIXe siècle. Il s'agit de montrer au travers de l'histoire sociale de la musique ce qui explique et justifie cette filiation beethovénienne, mais aussi de mettre en lumière par l'analyse tout ce qui sépare les deux compositeurs : leur génération, leur évolution, leur style et leur langage. On remarquera que la comparaison avec Beethoven a plutôt joué en défaveur d'Onslow et que ce type de rapprochement n'est finalement pas pertinent ni significatif. Si des similitudes existent entre les deux compositeurs, elles se situent beaucoup plus dans leurs racines musicales, dans l'esprit et le climat de leurs oeuvre plutôt que dans leur langage. Techniquement, Onslow est plus proche de quelques-uns de ses contemporains germaniques comme Schubert, Spohr ou Mendelssohn. Toutefois, il existe une dimension de sa musique contenue dans la gestion des harmonies, timbres, contrastes et plans sonores qui le font reconnaître comme un compositeur romantique typiquement français.