Notes sur quelques recueils de mots et d'images de rêves
Résumé
Nous montrons ici comment à partir d'un dispositif conventionnel, où à un récit onirique sont adjointes des photographies apportant un certain "effet de réel" (A. Breton, par ex.), diverses autres expérimentations permettent de modifier, voire d'inverser ces rôles. Le photographe, en transposant par des partis-pris opératoires divers la vision courante que nous avons des choses, peut induire le processus de déplacement qui fait basculer de l'observation à la rêverie, de l'identification au substitut inconscient, et déporter ainsi les significations du texte (C. Mercadier). Mais, outrepassant la tradition photographique de captation d'une réalité environnante, l'auteur peut aussi aller jusqu'à fabriquer des images de rêves, que ce soit par des procédés de mise en scène, de photomontage...(E. Levé, D. Michals, G. Stern, A. Tress). Ce sont alors parfois les mots qui rabattent le visible énigmatique des images sur des récits décryptables, suggérant le contenu latent tapi sous le contenu manifeste – irréel pourtant transcrit par la photographie.
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