Les coûts associés aux catastrophes naturelles ne se limitent pas aux pertes immédiates de capital. Les économies subissent également d'importants contrecoups et certains secteurs de longues perturbations. Dans cet article, je construis une base de données unique, composée de mesures objectives de cyclones et tremblements de terre entre 1980 et 2006, que je compare aux rapports provenant de gouvernements ou ONGs. J'estime ensuite l'amplitude du ralentissement économique à la suite de ces catastrophes naturelles. L'annonce de pertes de 1% du PIB s'accompagne d'un ralentissement de l'ordre de .05 points de croissance du PIB. Ce résultat est essentiellement dû aux cyclones, les tremblements de terre n'ayant pas d'effets sur la croissance. En instrumentant les déclarations de pertes par les mesures objectives d'exposition au choc, ces répercussions atteignent .4 points de croissance. Cette observation reflète potentiellement un biais de censure. De plus, les données objectives d'exposition ne sont pas seulement nécessaires afin de corriger ce biais, elles prédisent mieux les pertes indirectes que les déclarations et rapports officiels.