"L'ordre du monde animal selon Hildegarde de Bingen" - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 1993

"L'ordre du monde animal selon Hildegarde de Bingen"

Résumé

he frame in which the long existence of the Rhenish abbess Hildegard of Bingen ( 1098-1179 ) took place was doubtless convenient to her study of the Nature, in particular the convent where she lived her last thirty years: at the end of 1140s, Hildegard left the oasis of Disibodenberg, her first monastery, to establish another cloister, little taken away, but in the middle of a still uncultivated and wild nature, and her installation on the Rupertsberg coincided with the beginning of her works of natural science : according to her, such writings occupied her during eight years, approximately from 1150 till 1158. The Rhenish flora and fauna are represented in the natural encyclopedia of Hildegard, which is not however held in the local environment: known as Liber subtilitatum diversarum naturarum creaturarum or Physica, this work dedicates four of its nine books to the description and to the inventory of the animal kingdom generally. These four books sections reflect a categorization, and their internal economy obeys principles which, for lack of explicit indications of the author, we try here to bring to light. What place is in particular devolved to domestic animals in this organization, as far as the domesticated species can be considered as a whole ? And do the divisions introduced by the zoological sections really report the profusion of the living world and the unity of the Creation in which the man also has to find his place ?
Le cadre dans lequel s'est déroulée la longue existence de l'abbesse bénédictine rhénane Hildegarde de Bingen (1098-1179) a sans doute été propice à son étude de la Nature, notamment le cloître où elle vécut ses trente dernières années : à la fin des années 1140, Hildegarde quitta en effet l'oasis du Disibodenberg, son monastère d'origine, pour fonder un autre cloître, peu éloigné, mais au beau milieu d'une nature encore inculte et sauvage, et son installation au Rupertsberg coïncida avec le début de ses travaux de science naturelle qui, d'après ses dires, l'occupèrent pendant huit ans, de 1150 à 1158 environ. La flore et la faune rhénanes sont donc bien représentées dans l'encyclopédie naturelle de Hildegarde, qui ne s'en tient toutefois pas à l'environnement local : connue sous les noms de Liber subtilitatum diversarum naturarum creaturarum et de Physica , cette œuvre consacre quatre de ses neuf livres à la description et au recensement du monde animal en général. Ces quatre livres reflètent une catégorisation, et leur économie interne obéit à des principes que, faute d'indications explicites de la part de l'auteur, nous tâchons ici de mettre en lumière. Quelle place est notamment dévolue au monde des animaux domestiques dans cet ordonnancement, si tant est que les espèces domestiquées puissent y être considérées comme un tout? Et les divisions introduites par les livres zoologiques rendent-elles vraiment compte de la profusion du vivant et de l'unité de la Création dans laquelle l'homme aussi doit avoir sa place?
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Dates et versions

halshs-00608976 , version 1 (16-07-2011)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00608976 , version 1

Citer

Laurence Moulinier. "L'ordre du monde animal selon Hildegarde de Bingen". L'homme, l'animal domestique et l'environnement du Moyen Âge au XVIIIe siècle. Colloque de Nantes, 22-24 octobre 1992, Oct 1992, Nantes, France. pp.51-62. ⟨halshs-00608976⟩
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