La recherche étant en cours de réalisation et ayant un caractère exploratoire, ce texte présentera les premiers résultats issus des observations menées dans deux classes appartenant à des groupes socioculturels distincts et parlant des langues maternelles différentes (créole haïtien et émérillon, lanque amérindienne), une classe d'élèves se trouvant à Cayenne et l'autre dans un site isolé sur le fleuve Oyapock, à Camopi. En se situant dans un cadre théorique référant à l'interactionnisme social, cognitif et le socioconstructivisme (Vygotski et Bruner), nous nous interrogeons dans un premier temps sur la nature des interactions entre les élèves et l'intervenant selon l'activité proposée et le contexte culturel et linguistique, en se basant sur les théories implicites de l'éducation, qui considèrent les représentations et le poids des logiques familiales spécifiques (Pourtois et Desmet, 2004). S'agissant des populations minoritaires, le concept d'interaction nous semble central tant pour la définition de la culture et de l'identité culturelle que pour l'identification des situations d'apprentissages dans les cadres formels et informels. Les recherches concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représentations que le sujet se construit autour de l'école, représentations qui, chez l'enfant " primo arrivant ", qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias.