René d'Anjou (1409-1480) est presque né avec la devise, ce système d'emblèmes qui renouvelle les modes et les pratiques de la sémiotique médiévale. Armoiries et devises furent pour lui un très utile moyen de pouvoir et de gouvernement dont l'utilisation oscille entre un nécessaire conformisme et de brillantes innovations. Un moyen, comme le montre l'auteur, de bâtir une image emblématique et de partager son identité politique. mais quelles sont en réalité les innovations profondes de cette saturation emblématique ? Effet compensatoire ou génie de la communication ? Cette image du prince n'apparaît-elle pas a posteriori comme un révélateur des fragilités du règne ?