Le rapprochement entre universités et territoires est déjà largement engagé. À l'heure de construire une véritable Société de la connaissance, il convient cependant d'insister sur la responsabilité territoriale des universités et de s'assurer qu'aucun territoire ne sera oublié. Au-delà de leur " écosystème métropolitain ", les universités doivent désormais se considérer et être considérées comme des acteurs territoriaux au sens le plus large, au même titre que les autres institutions publiques garantes de la cohésion spatiale et sociale. Cette perspective recouvre un double enjeu : - Pour les territoires. Il ne s'agit plus de " mettre les universités à la campagne ou dans les quartiers ", mais d'inventer de nouvelles formes d'intervention et d'interaction, tant en matière de recherche et de valorisation que de formation initiale ou continue, qui répondront ainsi aux besoins et aux attentes des entreprises, collectivités publiques, associations... qui font les territoires au quotidien ; - Pour les universités. L'élargissement de leur hinterland* doit être conçu comme un moyen d'accroître et de diversifier quantitativement et qualitativement leurs missions de formation, de recherche, de transfert et de contribution à l'innovation sous toutes ses formes. Cette vocation très largement inédite de l'université ne pourra se mettre en œuvre sans une véritable impulsion institutionnelle. Seule une telle impulsion pourra garantir que les dispositifs visant explicitement à promouvoir et favoriser la coopération entre Université(s) et Territoire(s) seront équitables et durables.