Les échecs médiévaux : jeu des élites, jeux de couleurs
Abstract
Seul Michel Pastoureau s'est consacré longuement à la symbolique des couleurs associées aux échiquiers et aux pièces du jeu. Cet historien a restitué un schéma d'évolution des teintes associées aux "jeux des rois", basée sur une opposition noire/rouge, puis blanc ou jaune/rouge et, enfin noir/blanc. A ce choix du couple blanc-rouge, rapporté par M. Pastoureau aux environs de l'an mil, succèderait progressivement, à partir du XIIIe s., l'opposition blanc/noir. Pour revenir sur cette question, l'auteur a adopté une approche sérielle fondée sur la plus large documentation possible. Elle se base sur 3 corpus parallèles : une collection comprenant un peu plus de 1300 pièces d'échecs orientales et occidentales, un recueil de près d'un demi-millier de sources textuelles de nature diverse et plusieurs centaines de représentations iconographiques. L'analyse d'un corpus aussi hétérogène ne saurait être purement statistique et l'auteur se limite à dégager des tendances. malgré l'abondance relative de l'information, la réflexion demeure biaisée par la faiblesse des données fiables pour certains espaces, en particulier l'empire byzantin et le monde arabe. Enfin, l'évolution des couleurs de l'échiquier et des pièces associées connaissant quelques divergences, l'auteur traite séparément ces deux composantes du jeu, avant de s'interroger sur des solutions alternatives à l'emploi d'un code de couleurs.
Origin : Publisher files allowed on an open archive
Loading...