Les pratiques de consommation responsable mettent en lumière de nouvelles formes d'engagement, mais aussi de participation politique et de pratiques écocitoyennes, qualifiées de " consumérisme politique " (Ndiaye & Carimentrand, 2012). Il s'agit là d'une dimension généralement oubliée dans les projets urbains. Or collectivement les consommateurs citoyens peuvent réinventer des systèmes de production, de distribution et de consommation plus durables. Par exemple les es circuits courts, qui peuvent prendre des formes variées (agriculture de proximité, agriculture paysanne, agriculture locale, marché fermier, marché paysan, AMAP, marché d'échange de produits (troc), de produits locaux (locavorisme)). L'inflation des déclinaisons montre le tâtonnement des acteurs et l'éclatement du mouvement de consommation responsable. Cette impérieuse exigence écocitoyenne nécessite des partenariats entre acteurs politiques et/ou institutionnels et acteurs de proximité. La perspective de la durabilité déclinée à l'échelle des morceaux de ville dénommés " Écoquartiers " semble insuffler des dynamiques allant dans le sens de l'ancrage d'une nouvelle écocitoyenneté. Cette hypothèse mérite que l'on approfondisse les relations entre les Écoquartiers et pratiques de consommation plus responsables, en tentant de mesurer l'impact socioéconomique de celles-ci. À partir d'une analyse quantitative et qualitative du corpus des candidatures au concours Écoquartiers 2011 du ministère de l'écologie, cette communication a pour ambition de saisir les représentations sur le rôle et la place de la consommation responsable dans les Écoquartiers. Tout en cherchant à éclairer le rôle de l'animation socioculturelle. Si 25 % des projets ÉcoQuartiers font explicitement référence à la consommation responsable, s'agit-il d'expériences locales préexistantes recyclées ? De nouvelles dynamiques insufflées par le projet d'écoquartier ? Par qui sont-elles portées ? Quels sont les liens avec l'économie sociale et solidaire. Pour faire vivre ces partenariats, quels outils, instruments et dispositifs sont-ils mobilisés par les acteurs politiques locaux ? Après avoir proposé une analyse de la place de consommation responsable dans les réponses à l'appel à projet du ministère (AMAP dans 69 projets), nous proposons une typologie de la représentation des circuits courts et de leurs logiques de fonctionnement, nous nous focalisons sur les dispositifs et autres instruments mobilisés pour accompagner les dynamiques de mobilisation autour de la consommation. Pour faire vivre ces partenariats, quels outils, instruments et dispositifs sont-ils mobilisés par les acteurs politiques locaux ? Quelle est la place de l'animation socioculturelle dans cette dimension du projet urbain.