Les travaux de koch & Oesterreicher (2001) amènent à ne plus considérer l'oral et l'écrit dans un rapport dichotomique mais plutôt comme s'inscrivant sur un continuum à deux pôles : celui de l' " immédiat communicatif " et celui de la " distance communicative ". Ainsi, il apparaît que ce sont les conditions d'émergence des discours qui sont en jeu dans la variation de la forme des énoncés au-delà d'une simple opposition oral/écrit. Si la situation de communication (incluant le contexte mais aussi la relation entre les interactants) influence la construction du discours, nous pouvons supposer qu'il en sera de même pour la construction du discours rapporté et plus spécifiquement du discours direct. Cet article a pour objectif de faire le lien entre la présence de discours direct dans l'interaction et le cadre communicationnel. La relation entre les interactants jouerait ainsi un rôle 1) sur l'emploi du discours direct 2) sur sa forme. A partir d'un corpus de données écrites et orales illustrant différents " degrés de proximité " entre les interlocuteurs (forums, entretiens, conversations instantanées et enregistrements écologiques) nous analysons la répartition des occurrences de discours direct ainsi que les contextes dans lesquels elles sont produites. L'hypothèse défendue est que plus nous approchons de l' " immédiat communicatif ", plus les occurrences de discours direct devraient être nombreuses.