Le succès de la Journée de la jupe, conforté, le fallait-il encore ?, par l’attribution d’un César à son actrice principale (et callipyge) nous avait conduit à nous interroger sur le succès actuel de représentations traditionalistes sinon sécuritaires du système scolaire ou, plus précisément, de l’enseignement du français. Par delà l’analyse de telle ou telle œuvre, bien en phase avec l’air du temps, se pose la question du développement des études sur ces représentations et celle des critères d’évaluation de ces discours. La littérature pour la jeunesse constitue un corpus intéressant à étudier pour deux raisons. D’une part, elle doit sa reconnaissance à l’application de valeurs pédagogiques progressistes que certains de ses auteurs à succès dénigrent grossièrement. D’autre part, on peut s’interroger, sans céder à des raccourcis commodes, sur les conséquences sur des jeunes lecteurs des représentations proposées des divers destins scolaires.