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Communication dans un congrès Année : 2011

Autour de Jean Goujon: ambitions et inflexions de la sculpture française, royale et provinciale

Résumé

Au cours des années 1540, la sculpture connut en France de profondes mutations théoriques et formelles, alors que s’affirmait la conscience nouvelle d’un triomphe concerté des arts, sous l’égide du prince. Dès 1543, en effet, Étienne Dolet flattait Les gestes de François Ier, « par le moyen duquel la France est tant bien instruite en touts arts, que par iceulx elle peult faire guerre et à la Grece, et à l’Italie, lesquelles régions par le passé ont esté tenues sièges propres des lettres ». Ambitions et émulation étaient alors clairement perçues à l’aune de la littérature et en étroite relation avec l’Antiquité, ce que reprit Du Bellay, en 1549, dans une énumération des félicités dont bénéficiait, outre les écrivains, l’ensemble du royaume, grâce aux arts réunis: « Finalement je ne parleray de tant de Metiers, Arz, et Sciences, qui florissent entre nous, comme la Musique, Peinture, Statuaire, Architecture, et autres, non guères moins que jadis entre les Grecz, et Romains ». Plongé au cœur de cette efflorescence, Jean Goujon incarne singulièrement ces orientations nouvelles qui, sans se détourner de la fascinante Italie, recherchent leurs propres fondements. En s’appuyant sur l’écrit, le compas et le dessin, il enrichit son art au regard du modèle classique, tout en aspirant au dépassement de ce dernier pour la gloire du souverain. La sculpture témoigne alors, dans la décennie 1540, d’évolutions déterminantes dans la quête de ses spécificités. Ces mutations furent intimement liées à l’affirmation d’un art royal, mais l’Hymne de France ne fut pas le privilège des sculpteurs de la cour. Comme le déclamait Ronsard, « Nos imagiers ont la gloire en tout lieu, pour figurer soit un prince ou un Dieu ». À Paris et Fontainebleau, comme dans certaines provinces, avec les exemples éloquents des foyers proches des chantiers royaux, à l’instar de la Champagne, ou bien plus éloignés, tel le Languedoc, s’élabora un nouveau langage de la sculpture, riche d’inflexions diverses.
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Dates et versions

halshs-01229526, version 1 (16-11-2015)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-01229526 , version 1

Citer

Marion Boudon-Machuel, Pascal Julien. Autour de Jean Goujon: ambitions et inflexions de la sculpture française, royale et provinciale. Les années 1540 : regards croisés sur les arts et les lettres, Unités d’archéologie classique et d’histoire de l’art, Université de Genève; École pratique des Hautes Études de Paris; Université de Genève. Département des sciences de l'Antiquité; École pratique des hautes études (Paris), Apr 2011, Genève, Suisse. pp.187-216. ⟨halshs-01229526⟩
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Dernière date de mise à jour le 07/04/2024
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