La gouvernance des savoirs - HAL Accéder directement au contenu
Ouvrages Année : 2003

La gouvernance des savoirs

Résumé

La valeur est un concept polysémique qui reste au cœur de l’activité des organisations et de la raison d’être des personnes. L’intérêt soudain qui semble lui être porté, ne doit pas cacher ses origines ancestrales. Elle a en effet, toujours été la résultante des comportements des êtres humains, ce qui lui confère d’être encore éminemment subjective et essentiellement contingente. La valeur ne se décline pas selon un nombre limité d’acceptions mais recouvre un large spectre, allant de la mesure instrumentale des données, jusqu’à l’appréciation des concepts intangibles. Quoi qu’il en soit elle reste synonyme de richesse, et si on lui associe le mot quête, c’est qu’elle est aussi au cœur des polémiques morales, philosophiques, économiques et financières. Si de nombreux théoriciens et praticiens ont explicité le terme de valeur, cela sous-entend qu’aucun ne semble parvenu à proposer une définition universellement acceptable. Peut-être parce que la problématique que sous tend la valeur provient moins de sa composition que de sa répartition.La multiplication des parties prenantes intègre dorénavant toutes ces acceptions dans une gouver-nance élargie aux diversités des intérêts distaux, coopératifs et compétitifs. On en vient à parler de valeur organisationnelle impliquant l’étude des structures hiérarchiques, des résultats, de la coordination, des relations de pouvoir mais aussi celle des processus d’apprentissage, des nouvelles frontières des savoirs, de la légitimité, etc. une nouvelle acception semble se faire jour par le terme accountability qui désigne la traçabilité complète des décisions qui ont affecté peu ou prou la vie des personnes et qui auraient été prises non pas par des entreprises mais par les grandes institutions transnationales comme la Banque Mondiale, la Banque des Règlements Internationaux, l’Organisation Mondiale du Commerce, Microsoft, Am-nesty International, Nestlé, l’OCDE, etc. Ce terme accountability prospecte dans deux directions, l’une liée à l’environnement interne pour y contrôler les gouvernants, les procédures transparentes qui les ont nommées à leur poste de responsabilité, leur propension à appliquer les décisions qui ont été prises, etc. et l’autre liée à l’environnement externe qui montre le degré de coparticipation des parties prenantes, le niveau de consultation des populations concernées par les décisions, le délai de prise en compte des récriminations, la responsabilité sociale et environnementale de ces superstructures, etc.Depuis le début de ce siècle, le management des organisations, dans un contexte mondialisé, a replacé les savoirs à la source de la création de la valeur. Les savoirs, données, informations, renseignements, rumeurs... à la différence des avoirs, sont essentiellement incarnés, car le transfert ne prive pas le détenteur de sa richesse. Ceci replace l’être au centre des préoccupations, entraînant pas là même, une attention particulière aux gains de sobriété dans la consommation des ressources, plutôt qu’aux gains de productivité tayloriens
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Dates et versions

halshs-01278448, version 1 (24-02-2016)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-01278448 , version 1

Citer

Aldo Levy. La gouvernance des savoirs: : Economies apprenantes et Knowledge management, en quête de Juste Valeur. Lextenso Gualino, 224 p., 2003, Collection : Actua entreprise, 2842005783. ⟨halshs-01278448⟩

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Dernière date de mise à jour le 07/04/2024
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