Nervure, rameau, bouture : vers une esthétique de la fourche (à propos d’Henri Dutilleux, Gérard Titus-Carmel et Paul Celan)
Résumé
À partir de l’oeuvre picturale et poétique de Gérard Titus-Carmel, et des bifurcations comparatistes vers la
musique d’Henri Dutilleux et la poésie de Paul Celan et d’Octavio Paz qu’elle autorise, une esthétique de la
fourche peut être esquissée. Cette esthétique peut se comprendre à partir de l’échec de la bouture mis en scène
thématiquement et formellement dans ces oeuvres. Cet échec permet l’autonomisation de l’ornement,
excroissance née dans le « vertige bref de l’entre » (Paz), et la floraison d’une nouvelle forme en tension entre
deux modèles. S’ouvre ici une voie médiane – rappelant celle proposée par Deleuze et Guattari, mais peut-être
trop rapidement délaissée – susceptible de défaire le dualisme entre arbre et rhizome.
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