Le présent article vise à exposer quelques réflexions sur les changements discursifs et esthétiques du théâtre uruguayen à la fin de la dictature militaire. À partir d’une approche sociologique, nous analyserons les discours de deux générations de metteurs en scène : ceux qui ont participé au théâtre de résistance pendant la dictature militaire (1973-1985) et ceux qui ont été les protagonistes de la rupture générationnelle à partir de la fin de la dictature. Cet article propose une analyse de la construction d’une nouvelle position dans le champ théâtral uruguayen, à partir de la revendication d’une rupture par rapport à la génération précédente et d’un changement, au moins discursif, sur le rôle politique du théâtre.