Dans les années soixante a lieu un tournant dans la recherche en sciences humaines et sociales : aux Etats-Unis comme en Europe, un courant de pensée qui débouchera respectivement sur l’anthropologie linguistique et l’ethnolinguistique s’affirme en réaction aux positions universalisantes que prennent tant l’anthropologie (avec le structuralisme) que la linguistique (avec la théorie générativiste). Les tenants de ce nouveau courant reprochent aux théories dominantes la déshumanisation de leur objet de recherche et leur négligence de l’observation des faits in situ.