The Place of Aristotle's Topics: Some Examples in the 15th Century
Résumé
The Medieval tradition of Topics crosses Cicero and Boethius on the one side, Aristotle on the other. This crossing made his fecundity in the analysis of the different meanings of the probable, as well as in the approach of cognitive phenomena, considered as intellectual dispositions thanks to the notion of fides. This article shows that the theory of dialectics in 15th century could not, in any way, be seen as a return to Cicero against Aristotle. It considers two examples, which represent one the Abertist school, John Versoris, the other the Nominalist school, Georges of Bruxelles. In any case, the two traditions are still combined. Commentaries on Aristotle are at the same time a place for recurrent interrogations on the probable or the relation between dialectics and demonstration, and the occasion of emergence of new questions, concerning the notion of method, or the relation between invention and resolution. The commentaries on the treatises of Peter of Spain, while including technical developments on the loci, go on deepening the different possible uses of the fides, from the religious belief to the disposition acquired by science, and the motives for adhering to a proposition.
La tradition médiévale des Topiques croise Cicéron et Boèce d’une part, Aristote de l’autre. Cet entrecroisement montre sa fécondité dans l’analyse des différents sens du probable, aussi bien que dans l’approche de certains phénomènes cognitifs, considérés comme dispositions mentales grâce à la notion de fides. Cet article montre qu’au au XVe siècle, la théorie de la dialectique ne peut en aucun cas être vue comme un retour à Cicéron contre Aristote. Il prend en considération deux exemples qui représentent l’un l’école albertiste, à savoir Jean Letourneur, ou Versor, l’autre l’école nominaliste, à savoir Georges de Bruxelles. Dans tous les cas les deux traditions sont combinées. Les commentaires sur Aristote sont à la fois le lieu d’interrogations récurrentes sur le probable ou la relation entre dialectique et démonstration, et l’occasion d’émergence de nouvelles questions qui concernent la méthode ou le rapport entre invention et résolution. Les commentaires sur le traité de Pierre d’Espagne, tout en incluant des développements technique sur les lieux (loci) continuent à approfondir les différents usages possibles du concept de fides, de la croyance religieuse à la disposition mentale acquise par la science, anisi que les raisons pour acepter une proposition.