L’étude du patrimoine bâti et de ses évolutions exige la préservation des documents les décrivant (des sources documentaires) et des résultats de leur analyse, mais aussi la préservation du raisonnement lui-même, faute de quoi nous produisons des documents orphelins. Nos expériences ont montré l’importance de trois points: •analyses à différentes granularités •raisonnement visuel •travail par cumul et comparaisons Raisonner sur un phénomène aussi complexe que le patrimoine bâti nécessite un effort de réduction et des analyses à différentes granularités. L’utilisation de représentations visuelles aide dans l’analyse d’informations qualitatives ou quantitatives. La visualisation exploite les capacités de perception visuelle de l’homme, et se distingue par le caractère abstrait des informations à délivrer. Troisième point, il est important de travailler par comparaissons puisque nous ne pouvons pas déduire tous les mécanismes importants au niveau de l’individu. Enfin, communiquer aujourd’hui sur le bâti patrimonial appelle pour nous quelques exigences. Premièrement, l’importance des aspects pragmatiques – il faut adapter la profondeur de l’énoncé et de l’énonciation aux destinataires (ex. connaissances, âge, handicap). Deuxièmement, minimiser l’effort en ‘multiexploitant’ nos données numériques. Troisièmement, il ne faut pas avoir peur de la vérité: masquer nos incertitudes n’améliore pas la lisibilité de nos résultats – il ne faut pas confondre la réduction avec la simplification. Enfin, communiquer ne doit pas être un objectif pour un scientifique, mais la conséquence – naturelle de son travail – faute de quoi son objectivité peut être en cause.