Ce chapitre montre comment l'Etat mexicain a abandonné ses citoyens migrants pendant des décennies aux 19ème et 20ème siècles, tout en les utilisant. Suite à des mobilisations sociales et au poids croissant de l'argent des migrants dans l'économie nationale, il constate un tournant dans les années 1990 qui s'affirme dans les années 2000 et 2010. L'Etat mexicain s’emploie alors à récupérer ses citoyens, vivants et morts, sous différentes formes, passant de "l'oubli" volontaire et de la dévalorisation des migrants qui dominait jusque-là, à la reconnaissance de leur valeur pour la nation et à leur "captation".