Le contexte du 30 e anniversaire des Capitales européennes de la culture et la publication récente de l'évaluation de la Capitale Marseille Provence 2013 nous incitent à revenir sur les méthodologies d'évaluation de cet événement qui vise à mettre en valeur « la diversité et la richesse des cultures européennes et les liens qui nous unissent en tant qu'Européens » (Commission européenne). Le label, décerné pour une durée d'un an par l'Union européenne – sur la base d'un programme culturel généralement ambitieux –, a été attribué à une cinquantaine de villes qui ont bénéfiié de financements européens pour la mise en oeuvre de l'opération. Mons en Belgique et Plzeň en République tchèque sont Capitales en 2015. Comment évaluer la réussite d’une opération Capitale européenne de la culture (CEC) ? Que faut-il évaluer ? Quels sont les usages et les limites de ces démarches ? Au-delà des impacts économiques et en termes d’image et d’attractivité, comment aborder les transformations dans les pratiques professionnelles et les problématiques d’accès à la culture, de participation ? Comment mesurer « l’effet Capitale » sur les habitants du territoire, sur les visiteurs extérieurs et les touristes ? Enfin, quels apports tirer des expériences menées pour alimenter les projets et évaluations des futures Capitales ? Marseille Provence 2013 (MP 2013) a fait l’objet de plusieurs démarches d’évaluation. Revenons sur cette expérience avec Bertrand Collette, chargé de mission coordination territoriale et grands chantiers au sein de l’association organisatrice Marseille-Provence 2013, et Sylvia Girel, maître de conférences Hdr à Aix-Marseille Université (CNRS, LAMES UMR 7305) qui a coordonné le programme de recherche Publics et pratiques culturelles dans une Capitale européenne de la culture – Marseille Provence 2013.