L'objectif de la recherche est de centrer l’observation et l’analyse sur la transmission sociale, culturelle, corporelle qui s'effectue dans le déroulement ordinaire et quotidien de la production domestique. Des savoirs élémentaires alors rarement étudiés, invisibilisés sous la banalité du quotidien concernent notamment les apprentissages et les usages de l'espace et du temps, conçus ici comme des vecteurs d'intégration et de différenciation sociale. La recherche s'est déroulée de 1988 à 1992, dans le cadre de l’lNSEE et du LEST avec une aide en missions du Programme Production Domestique. Les entretiens de la première vague, effectués par Béatrice Boffety, Annie Fouquet et Monique Haicault ont été transcrits par les services de l'INSEE, entre 1988 et 1989. Les entretiens des seconde et troisième vagues (1989-1991) ont été effectués, transcrits et analysés par Monique Haicault avec, pour quelques uns, des étudiants de sociologie de Toulouse-Mirail qui ont participé alors au déroulement de la recherche. La rédaction a été assurée par Monique Haicault en collaboration avec Annie Fouquet. Les trajectoires sociales des familles ont été analysées par Annie Fouquet avec l'aide de Pierre Laulhé (INSEE) qui a bien voulu introduire le petit échantillon dans l'échantillon global de l'enquête Formation Qualification Professionnelle (FQP) de 1984. Les documents audio-visuels de terrain ont été tournés et montés par Monique Haicault avec son matériel et pour le montage ponctuellement et successivement : à Paris avec du matériel de l'IRESCO "Images et Société", à Marseille avec celui d'une Institution de Formation Permanente, et pour quelques autres à l'IMEREC de Marseille. Une vidéo de quelques portraits de « modes de socialisation », dégagés des analyses et des traitements des données accompagne le rapport et les articles tirés de la recherche.