‘An unbidden guest at your table’: purity, danger and the house-fly in the middle-class home, c. 1870-1910
Résumé
"The house-fly was an inescapable part of everyday life in Victorian England, and its presence in the home was an unwelcome reminder to middle-class Victorians that for all their efforts to construct the domestic space as a pristine refuge from the external forces of disorder, pollution and dirt, there was no escaping this atavistic symbol of filth and disease. Despite improvements in public health in the second half of the nineteenth century, the preoccupation with flies in late-Victorian England intensified rather than eased. This reflected in part changing environmental conditions conducive to the proliferation of flies, but also new attitudes, particularly among middle-class urbanites, towards the organisation of public space, and the place of animals within it. This in turn reflected contemporary developments in medical and biological science; along with broader attitudes to ‘cleanliness’ and ‘dirt’. This article will examine the roots of the ‘house-fly danger’ in late-Victorian England, exploring contemporary debates in both the scientific literature and the popular press, and will discuss the surprisingly diverse ramifications of public concern about these insects. It will be argued that the growing hygienist focus on flies as airborne carriers of disease co-existed, particularly in the earlier part of the period, with older more benign, attitudes to the house-fly, linked to the theories of natural theology. "
"La mouche domestique fait partie intégrante de la vie quotidienne dans l’Angleterre victorienne. Symbole atavique de la crasse et de la maladie, elle est présente dans les habitations des classes aisées, malgré le souci exprimé par ces dernières de concevoir un intérieur bourgeois protégé des forces extérieures du désordre, de la pollution et de la saleté. En dépit des avancées en matière de santé publique en Angleterre pendant la deuxième moitié du XIXe siècle, on se préoccupe de plus en plus des effets néfastes de la mouche domestique. Plusieurs facteurs sont à l’origine de ces inquiétudes. D’abord la croissance de la population urbaine victorienne contribue à la prolifération de mouches de toutes sortes. Ensuite viennent des avancées en matière de connaissances médicales et scientifiques, ainsi qu’une nouvelle conception de l’espace urbain chez les classes aisées, où la place des animaux est de plus en plus circonscrite et contrôlée. Cet article aborde les racines de la « menace de la mouche domestique » en Angleterre à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Il examine notamment l’évolution et les retombées des débats autour de la question, dans la presse et dans les revues scientifiques à cette époque. Nous verrons que le discours hygiéniste autour de la mouche domestique, qui voit en elle un vecteur dangereux de propagation des maladies, coexiste, notamment au début de notre période, avec une autre conception de l’insecte – plus ancienne, plus bienfaisante également – liée aux théories de la théologie naturelle.