Des traces de suie, témoins d’activités humaines passées, sont parfois remarquées sur les parois des cavités, parfois également à l’intérieur de spéléothèmes. Preuves non ambiguës de la maîtrise du feu par nos lointains ancêtres, elles s’avèrent être un matériau particulièrement adapté aux études micro-chronologiques à très haute résolution. L’analyse microscopique d’encroûtements carbonatés de paroi d’âges variés (Paléolithique moyen et supérieur) montre qu’ils ont conservé dans un court laps de temps la trace de multiples passages qu’il est possible de mettre en relation avec les unités archéologiques reconnues à la fouille. Les NMO (Nombre Minimal d’Occupations) correspondants à chaque unité archéologique, généralement grands, démontrent leur caractère cumulatif. On s’interroge alors sur le concept de « sol archéologique » et sur la validité des analyses spatiales en grotte et sous abris-sous-roche.