En février 1945, le général de Gaulle instituait les comités d'entreprise et confiait leur gestion aux élus du personnel. Depuis un demi-siècle, ces élections offrent un baromètre des audiences syndicales dans le secteur marchand. La CGT, qui se taillait la part du lion à la Libération, a subi une érosion constante d'abord au bénéfice des autres syndicats puis des non-syndiqués. Depuis une dizaine d'années, tous les syndicats connaissent un déclin général : aujourd'hui, les candidats sans étiquette sont largement en tête et obtiennent près de la moitié des sièges. On trouvera également dans ce dossier un portrait de l'électorat des cinq confédérations et des non-syndiqués selon les branches d'activité, les régions, les catégories professionnelles, les tailles d'établissements. La CGT, industrielle et ouvrière, demeure le premier syndicat. La CFDT, plutôt tertiaire, domine dans l'Ouest et l'Est du pays. La CGT-FO est surtout implantée dans les régions méridionales. La CGC reste l'organisation des ingénieurs et cadres des grandes entreprises. Les non-syndiqués tiennent les petits et moyens établissements.