Comment évaluer un projet urbain en intégrant ses impacts sur la mobilité ? Les apports du projet ANR IMPETUS O. Bonin et J. Laterrasse 1 La critique a souvent été formulée que des projets d'éco-quartier étaient contestables au regard même des objectifs proclamés, dès lors qu'on prenait en compte leurs effets induits sur les déplacements : une localisation éloignée des pôles d'emplois ou une mauvaise accessibilité en transports collectifs pouvaient par exemple remettre en cause la réalité des économies d'énergie obtenues dans la réalisation innovante du cadre bâti et la baisse des factures supportées par les habitants. Mieux intégrer non seulement dans la localisation d'un projet urbain mais aussi dans son contenu (mixité des fonctions urbaines) la mobilité induite est aujourd'hui une préoccupation majeure non seulement des maîtres d'ouvrage mais de bon nombre d'opérateurs qui interviennent dans « la fabrique urbaine ». C'est pour répondre à cette préoccupation qu'a vu le jour le projet IMPETUS. Sélectionné par l'ANR 2 en 2009 et engagé en 2010 3 , ce projet est le fruit d'une collaboration entre des partenaires opérationnels : Egis (coordinateur), ICADE, Elioth et la Ville de Paris, et des institutions de recherche publiques : le Laboratoire Ville Mobilité Transport (UMR rattachée à l'université Paris Est, à l'école des Ponts et à l'IFFSTAR), le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), l'école des Ingénieurs de la Ville de Paris (EIVP)