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Chapitre d'ouvrage Année : 1979

Donoso Cortés où la Religion et l'Histoire au service de l'idéologie

Résumé

La obra tradicionalista de Donoso Cortés, célebre en el siglo XIX tanto en España como en Europa, se hundió luego en el olvido antes de apreciarse algo de nuevo en tiempo del nazismo y el franquismo y bajo la dictadura de Pinochet en Chile. En vista de la resurgencia de las tesis reaccionarias de Donoso Cortés se propone el artίculo exponer sus rasgos definidores y observa de entrada el papel privilegiado que ocupan la religión y la Historia. Como cualquier tradicionalista, el marqués de Valdegamas exalta dos valores fundamentales : el catolicismo y la monarquίa de derecho divino. Toda su obra constituye un vibrante panegίrico de la religión católica. En su espίritu, polίtica y religión son conceptos indisociables. La apologίa de la Iglesia encarna la mayor caracterίstica de su obra maestra el Ensayo sobre el catolicismo, el liberalismo y el socialismo. El orden deseado por Dios debe inspirar el orden polίtico. Para Donoso Cortés « la desobediencia y el desorden no son sino el pecado » y de ahί concluye que todo desorden es satánico. Su meditación sobre el pecado le inspira por otra parte invencible desconfianza hacia la razón y la libertad de la que procede su virulento irracionalismo semejante al de Joseph de Maistre y Louis de Bonald. Con toda naturalidad, privilegia un perίodo de la Historia : la Edad Media. A su parecer, sólo entonces se instauró un orden que correspondίa perfectamente a los designios de Dios : el orden cristiano. Consecuentemente, aspira a que vuelva a nacer un orden teocrático. En el tradicionalista español, la apologίa del Trono va a la par con la de la Iglesia. En su concepción del mundo, cualquier autoridad procede de Dios por lo que, a semejanza de Dios, el rey debe gozar de una autoridad absoluta. Condena pues Donoso sin apelación la teorίa liberal de la división de poderes y reivindica para la Iglesia un papel rector en la sociedad. En palabras suyas : « La teorίa católica condena cualquier trastorno sea éste polίtico o social por insensato e inútil ». Su defensa del Trono se extiende a la aristocracia pues, a su modo de ver, la aristocracia ha sido deseada por Dios. Con toda claridad, se pone la religión cristiana al servicio del orden establecido. De ahί dimana una condena radical del liberalismo y del socialismo. No puede prevalecerse el pueblo de ningún derecho. Debe rechazarse cualquier elección. Atiende Donoso Cortés la cuestión social con especial interés en tiempo de las revoluciones de 1848 en Europa y en Madrid comentándolas con espanto y angustia. Expone el artίculo las causas que él atribuye a la cuestión social y los remedios propuestos . A su modo de ver, gracias a la acción tutelar de la Iglesia, « en España los pobres eran reyes ». Resultarίa la miseria del acceso al poder de las clases medias y de la explotación de los pobres a la que se entregarίan. Unas tesis rebatidas en lo esencial por el artίculo. Para resolver la cuestión social el paladίn de la Iglesia confίa, en tiempos de paz, en la caridad cristiana y, de ser amenazado el orden, en la represión. Regla de oro :perpetuar la sociedad de Antiguo Régimen.
L'oeuvre traditionaliste de Donoso Cortés, célèbre au XIXè siècle aussi bien en Espagne qu'en Europe, est tombée ensuite dans l'oubli avant de connaître un regain de faveur sous le nazisme et le franquisme puis sous la dictature de Pinochet au Chili. Au vue de la résurgence des thèses réactionnaires de Donoso l'article a pour objet d'exposer leurs traits distinctifs et il observe d'emblée que la religion et l'Histoire y occupent une place privilégiée. Comme tout traditionaliste, le marquis de Valdegamas exalte deux valeurs fondamentales : la catholicisme et la monarchie de droit divin. Toute son œuvre constitue un vibrant panégyrique de la religion catholique. Dans son esprit, politique et religion sont des concepts indissociables. L'apologie de l'Eglise incarne la caractéristique majeure de son œuvre maîtresse l'Essai sur le catholicisme, le libéralisme et le socialisme. L'ordre voulu par Dieu doit inspirer l'ordre politique. Pour Donoso Cortés, « la désobéissance et le désordre ne sont rien d'autre que le péché » et il en tire la conclusion que tout désordre est satanique. Sa méditation sur le péché lui inspire par ailleurs une défiance invincible vis-à-vis de la raison et de la liberté. De là, chez lui, un irrationalisme virulent conforme à celui de Joseph de Maistre et de Louis de Bonald Tout naturellement, il privilégie une période de l'Histoire : le Moyen Age. Alors seulement, estime-t-il, s'est instauré un ordre qui correspondait parfaitement aux desseins de Dieu. : l'ordre chrétien. En conséquence, il aspire à voir renaître un régime théocratique. Chez le traditionaliste espagnol, l'apologie du Trône va de pair avec celle de l'Eglise. Dans sa conception du monde, toute autorité vient de Dieu. Aussi, à l'image de Dieu, le roi doit jouir d'une autorité sans partage. Donoso condamne donc sans appel la théorie libérale de la division des pouvoirs et revendique pour l'Eglise un rôle dirigeant dans la société. Selon ses propres termes : « La théorie catholique condamne tout bouleversement, qu'il soit politique ou social, comme insensé et inutile ». Sa défense du Trône s'étend à l'aristocratie car, dans son optique, la hiérarchie a été voulue par Dieu. En toute clarté, la religion chrétienne est mise au service de l'ordre établi. D'où une condamnation radicale du libéralisme et du socialisme. Le peuple ne saurait se prévaloir d'aucun droit. Toute élection est à bannir. La question sociale retient particulièrement l'attention de Donoso Cortés au moment des révolutions de 1848 en Europe et à Madrid qu'il commente avec effroi, avec angoisse. L'article expose les causes qu'il attribue à la question sociale et les remèdes qu'il avance. Selon lui, grâce à l'action tutélaire de l'Eglise, « en Espagne les pauvres étaient rois ». La misère résulterait de l'accession au pouvoir des classes moyennes et de l'exploitation des pauvres à laquelle elles se livreraient. Des thèses battues en brèche pour l'essentiel dans l'article. Pour résoudre la question sociale, le héraut de l'Eglise s'en remet, en temps de paix, à la charité chrétienne et, si l'ordre est menacé, à la répression. Sa règle d'or : perpétuer la société d'Ancien Régime.

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  • HAL Id : halshs-01689031 , version 1

Citer

Charles Lancha. Donoso Cortés où la Religion et l'Histoire au service de l'idéologie. Hommage des hispanistes français à Noël Salomon, Ed. Laia, pp.465-474, 1979. ⟨halshs-01689031⟩

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