Canton de Billom (Puy-de-Dôme). Rapport de prospection systématique (2005)
Résumé
La prospection systématique du canton de Billom a été initiée dans le cadre des stages d’archéologie de licence 2 et 3 du département d’histoire de l’université Blaise Pascal. Deux stages de neuf jours ont été effectués durant les vacances universitaires d’avril 2005. Ces prospections s’inscrivent dans la perspective plus large d’un projet de recherche sur l’histoire de l’occupation du sol en Limagne dans la longue durée. L’ouverture de cette nouvelle fenêtre a pour but d’établir des comparaisons entre La Grande Limagne et la Limagne des Buttes. En outre, concernant l’époque romaine, l’idée est d’observer et de comprendre les différences dans les modes de gestion du milieu lorsque l’on s’éloigne du chef-lieu de cité Augustonemetum.
L’enquête de terrain s’est principalement appuyée sur une prospection systématique à maille de 10 m, complétée par des prospections aériennes et par un parcours méthodique des chemins en voiture. Le ramassage a été effectué par « unité de prospection » (UP), c’est-à-dire sur la base de la plus petite unité spatiale individualisable sur le terrain au moment de la prospection : parcelle prospectée, site, indice de site, découverte isolée ou épandage. Ce système permet, pour une parcelle donnée, d’inventorier séparément les différents faits. Sur le terrain, le contours des sites a été délimité au moyen d’un GPS. Sur chaque site et indice de site, le mobilier a été ramassé de manière exhaustive, avec un espacement de 2 m entre les prospecteurs.
Sur le terrain, cinq interprétations (statuts) sont possibles pour chaque UP : site, indice de site, découverte isolée, épandage, parcelle stérile. Un site est défini comme une concentration de mobilier précisément délimitée dans l’espace et cohérente d’un point de vue chronologique, attestant une ou plusieurs occupations à un endroit donné. Un indice de site est défini comme un site potentiel, insuffisamment caractérisé du point de vue spatial, pour des motifs taphonomiques (érosion, recouvrement, état du couvert végétal, remaniements divers). Les découvertes isolées sont en général des objets remarquables recueillis hors de tout contexte. Enfin, les épandages, qui sont censés résulter de pratiques agricoles anciennes (amendements en particulier), se traduisent par une présence diffuse mais récurrente de tessons de petite taille, aux angles émoussés.
Au total, 21 sites, 13 indices de sites et 8 objets isolés ont été découverts lors de cette première campagne.
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