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Chapitre d'ouvrage Année : 2005

En torno al tema de la guerrilla en la obra de Che Guevara

Résumé

El tema de la guerrilla ha dado lugar a innumerables escritos entre los cuales destacan los dos libros que la revolución cubana inspiró al Che -La guerra de guerrilla y Pasajes de la guerra revolucionaria- así como su Diario de Bolivia, testimonios excepcionales sobre la guerrilla castrista y la experiencia boliviana así como sobre la personalidad fuera de lo común del comandante Guevara. La guerra de guerrilla, publicada en 1960, constituye un ensayo capital en cuanto sintetiza y teoriza la praxis de la guerrilla en la Sierra Maestra. El capítulo inicial subraya tres aportes esenciales de la revolución cubana de los cuales el primero se resume en la fórmula : «Las fuerzas populares pueden vencer en una guerra contra un ejército ». El segundo considera que no hay que esperar siempre que estén reunidas todas las condiciones para iniciar la revolución y el tercero privilegia en América latina, subdesarrollada, el campo como terreno de enfrentamiento con la burguesía. El segundo libro de Ernesto Guevara, Pasajes de la guerra revolucionaria, es íntimamente vinculado al primero pero presenta caracteres particulares. Se deja de lado la reflexión teórica y una crónica pormenorizada de la epopeya de la Sierra Maestra relata con estilo lleno de vida lo que se vivió en la guerrilla. El autor no se porta como un simple cronista sino como un auténtico escritor que propone un verdadero fresco de lo que fue la guerrilla castrista y descubre al lector su sentido de la solidaridad y del respeto a los demás. La última obra del Che, Diario de Bolivia, recoge también su experiencia de la guerrilla pero en un contexto totalmente diferente. Es un documento histórico de capital interés. Se nota que, pese a las enormes dificultades con las que tropezó, nunca desesperó el Che. Numerosas observaciones suyas lo atestiguan. La hipótesis psicoanalítica de Regis Debray según la cual el héroe argentino se fue a Bolivia con la intención de sacrificarse en mártir resulta absurda. Tan absurda es su visión de los guerrilleros, la víspera del desenlace : « Des spectres en guenilles, à faire peur ». Un testigo directo, Inti Peredo, desmiente tal aseveración. De modo igualmente falso, Debray presenta al Che como un combatiente duro, inhumano hacia sus compañeros e incluso sádico, colérico. Elucubraciones que no resisten un examen de los hechos. En este caso, muchos episodios del Diario de Bolivia que atestiguan la mala fe de las alegaciones del filósofo. En particular, el dolor inconsolable de los compañeros del Che al enterarse de su muerte. Miles de revolucionarios latinoamericanos han conocido el destino trágico del comandante Guevara y siguen presentes en la memoria popular pero el recuerdo del Che es excepcional. Debido a su integridad, a su carácter incorruptible, a su pasión por la justicia social y la libertad de los pueblos. Debido también a su concepción bolivariana de la unidad de América latina. Las tres obras aquí abordadas lo atestiguan.
Le thème de la guérilla a donné lieu à d’innombrables écrits parmi lesquels se détachent les deux livres que la révolution cubaine a inspirés au Che -La guerre de guérillas et Passages de la guerre révolutionnaire- ainsi que son Journal de Bolivie, témoignages exceptionnels sur la guérilla castriste et l’expérience bolivienne, ainsi que sur la personnalité hors du commun du commandant Guevara. La guerre de guérilla, publiée en 1960, constitue un essai capital en ce qu’il synthétise et théorise la praxis de la guérilla de la Sierra Maestra. Le chapitre initial souligne trois appports essentiels de la révolution cubaine dont le premier se résume en cette formule : « Les forces populaires peuvent gagner une guerre contre une armée ». Le deuxième considère qu’il ne faut pas toujours attendre que toutes les conditions soient réunies pour déclencher la révolution et le troisième privilégie en Amérique latine, sous-développée, la campagne comme terrain d’affrontement avec la bourgeoisie. Le second livre d’Ernesto Guevara, Passages de la guerre révolutionnaire, est intimement lié au premier mais présente des caractères particuliers. La réflexion théorique est laissée de côté et une chronique détaillée de l’épopée de la Sierra Maestra relate de façon vivante le vécu de la guérilla. L’auteur ne se comporte pas comme un simple chroniqueur mais comme un authentique écrivain qui propose une véritable fresque de ce que fut la guérilla castriste et découvre au lecteur son sens de la solidarité et du respect des autres. L’oeuvre ultime du Che, Journal de Bolivie, recueille aussi son expérience de la guérilla mais dans un contexte tout différent. C’est un document historique d’un intérêt capital. On observe que, en dépit des énormes difficultés auxquelles il se heurta, le Che ne désespéra jamais. De nombreuses observations du livre en témoignent. L’hypothèse psychanalytique de Régis Debray selon laquelle le héros argentin se serait rendu en Bolivie dans l’intention de se sacrifier en martyr apparaît absurde. Tout aussi absurde est sa vision des guerilleros, la veille du denouement : « Des spectres en guenilles, à faire peur ». Un témoin direct, Inti Peredo, s’inscrit en faux contre ce propos. De façon également mensongère, Debray présente le Che comme un combattant dur, inhumain à l’égard de ses compagnons et même sadique, coléreux. Des élucubrations qui ne résistent pas à l’examen des faits. En l’occurence bien des épisodes du Journal de Bolivie qui attestent la mauvaise foi des allégations du philosophe. En particulier, la douleur inconsolable des compagnons du Che à l’annonce de sa mort. Des milliers de révolutionnaires latino-americains ont connu le destin tragique du commandant Guevara et la mémoire populaire ne les oublie pas mais le souvenir du Che est exceptionnel. En raison de son intégrité, de son caractère incorruptible, de sa passion pour la justice sociale, pour la liberté des peuples. En raison aussi de sa conception bolivarienne de l’unité de l’Amérique latine. Les trois ouvrages ici examinés en portent témoignage.

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Citer

Charles Lancha. En torno al tema de la guerrilla en la obra de Che Guevara. Molinié-Bertrand, Annie; Zimmermann, Marie-Claire; Ralle, Miche. Hommage à Carlos Serrano. Vol. 1, Editions hispaniques, 2005, 2-85355-066-4. ⟨halshs-01964595⟩

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