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Communication dans un congrès Année : 2007

La Autobiografía de Victoria Ocampo où le drame de l’amour-passion au temps de la société traditionnelle argentine

Résumé

Victoria Ocampo, considerada como la embajadora de la cultura argentina en el siglo XX, sobresalió esencialmente en el arte de la crónica. Se le debe ante todo diez tomos de testimonios y una autobiografía en seis volúmenes tanto más valiosa cuanto que el género se ha estilado poco en América latina en la literatura femenina del siglo XIX y de principios del XX. La atención se fija en el tercer volumen titulado La rama de Salzburgo, un guiño evidente al ramo de Salzburgo de Stendhal y a su famosa teoría de la cristalización, una obra de 152 páginas. Se evoca en ella un período a un tiempo exaltante y dramático de la vida de la autora. Poco después de un casamiento desgraciado, ocurrido en 1912, Victoria Ocampo, de 22 años de edad en aquel entonces, se había enamorado de un diplomático, un tal Julián Martínez. Es el amor loco pero un amor condenado a la clandestinidad por miedo al escándalo. Narrada muchos años más tarde, en 1952, la pasión amorosa está en el corazón del recuerdo como también el compromiso feminista favorecidos por un arte de escribir singular. Mediante el relato, el lector presta atención a una mujer apasionada, desgarrada por un amor imposible, amante de la justicia y la libertad, indignada por una sociedad machista. Se siente uno tanto más receptivo a esa voz cuanto que el machismo argentino y, de modo más general, el machismo latinoamericano siguen siendo una realidad de la que no dejan de sufrir las mujeres. De modo simbólico el nombre de Ciudad Juárez está presente en todas las memorias. En la misma Argentina, en 2006, cuatro cientas mujeres han desaparecido víctimas de la trata organizada por redes de prostitución. Todas esas abominaciones se vinculan directamente en gran medida a la persistencia en América latina del patriarcado, y sus secuelas, contra el que se irguió Victoria Ocampo. Su obra transmite un mensaje de liberación femenina siempre tan actual.
Victoria Ocampo, considérée comme l’ambassadrice de la culture argentine au XXè siècle, a excellé essentiellement dans l’art de la chronique. On lui doit avant tout dix tomes de témoignages et une autobiographie en six volumes d’autant plus précieuse que ce genre a été peu pratiqué en Amérique latine par la littérature féminine au XIXè siècle et au début du XXè. C’est le troisième volume intitulé La rama de Salzburgo, un clin d’oeil évident au rameau de Salzbourg de Stendhal et à sa fameuse théorie de la cristallisation, un ouvrage de 152 pages, qui retient ici l’attention. Une période tout à la fois exaltante et dramatique de la vie de l’auteur y est évoquée. Peu après un mariage malheureux intervenu en 1912, Victoria Ocampo, alors âgée de 22 ans, s’était éprise d’un diplomate, un certain Julian Martinez. C’est l’amour fou mais un amour condamné à la clandestinité par peur du scandale. Retracée bien des années plus tard, en 1952, la passion amoureuse est au coeur du souvenir mais aussi l’engagement féministe, servis par un art d’écrire singulier. A travers ce récit, le lecteur est à l’écoute d’une femme pssionnée, déchirée par un amour impossible, éprise de justice et de liberté, indignée par une société machiste. On est d’autant plus réceptif à cette voix que le machisme argentin et, plus généralement, le machisme latino-américain demeurent une réalité dont les femmes ont toujours cruellement à souffrir. De manière symbolique, le nom de Ciudad Juarez est dans toutes les mémoires. En Argentine même, en 2006, quatre cents femmes ont disparu, victimes de la traite organisée par des réseaux de prostitution. Toutes ces abominations sont directement liées pour une large part à la persistance en Amérique latine du patriarcat et de ses séquelles contre lequel s’était dressée Victoria Ocampo. Son œuvre délivre un message de libération féminine toujours aussi actuel.
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Citer

Charles Lancha. La Autobiografía de Victoria Ocampo où le drame de l’amour-passion au temps de la société traditionnelle argentine. Mémoires des Amériques : Correspondances, journaux intimes, récits de vie, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, Jun 2007, Versailles, France. pp.149-161. ⟨halshs-01964610⟩

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