Alchemists at the service of economic development of France in the 18th century - HAL Accéder directement au contenu
Communication dans un congrès Année : 2013

Alchemists at the service of economic development of France in the 18th century

Résumé

The history of chemistry generally seems to admit that a distinction took place between alchemy and chemistry at the turn of the 18th century and then highlights especially chemists who advanced theoretical chemistry: E.-F. Geoffroy, Rouelle or Venel. However, beside these great names, there were other chemists not all really unknown but often recognized as less important. They were inter alia Hellot, Claude-Joseph Geoffroy, Grosse, Lebrecht, Du Fay. They shared all an obvious interest in alchemical works on the metal transmutation, an interest certainly visible in their papers and manuscripts but also sometimes in their published texts. And yet, all these chemists took part, in a privileged manner, in the economic development effort of France initiated in particular by the Regent, Philippe II Duke of Orleans. The latter, very interested in alchemy, placed directly under his protection, by 1715, the Royal Academy of Science which he wanted to make an essential instrument of his projects of reform and re-establishment of the kingdom, especially through the inquiry that he launched from 1716 to 1718 in order to create a national economy instead of the local economies. So the Duke of Orleans appears as a key character of the evolution of the 18th century chemistry: he named academicians people of his entourage related to alchemy, who in their turn proposed candidates at the Academy when a place in the class of chemistry was released. The result was the constitution of a core of alchemical chemists in the Academy who all conformed to the requirement of utility and subordination to the interests of investors looking for scientific and technical competences provided by an Academy of Science more and more on the decline. The most representative character was Jean Hellot, practising alchemist and collector of alchemical texts but also academician, general inspector of the dyeing industry, chief assayer, organizer of the porcelain production, expert and advisor of several ministers on questions of crafts and trades, who was certainly selected at the commission for the mines, partly for his alchemical competences, as he was able to distinguish between charlatans and true scholars.
L’histoire de la chimie semble généralement admettre qu’une distinction s’est opérée entre alchimie et chimie au tournant 17e-18e siècle et retient alors surtout le nom des chimistes qui à partir du début du 18e siècle ont fait avancer la chimie théorique : les E.-F. Geoffroy, Rouelle, ou encore Venel. Toutefois, à côté de ces grands noms se trouvent d’autres chimistes, pas tous vraiment inconnus mais souvent reconnus comme de second rang. Il s’agit entre autres de Hellot, Claude-Joseph Geoffroy, Grosse, Lebrecht, Du Fay. Ces derniers partagent tous un intérêt évident pour les travaux alchimiques de transmutation métallique, intérêt certes surtout visibles dans leurs papiers et manuscrits mais également, à l’occasion, dans leurs textes publiés. Et pourtant, ces chimistes participent tous de manière privilégiée à l’effort de développement économique de la France initié en particulier par le Régent, Philippe II Duc d’Orléans. Celui-ci, très intéressé par l’alchimie place directement, dès 1715, sous sa protection l’Académie Royale des Sciences dont il veut faire un instrument essentiel de ses projets de réforme et de rétablissement du royaume, à travers surtout l’enquête qu’il déclenche de 1716 à 1718 visant à créer une économie nationale au lieu des économies locales. Le Duc d’Orléans apparaît ainsi comme un personnage clé de l’évolution que connaît la chimie au 18e siècle : il nomme des académiciens de son entourage portés sur l’alchimie, lesquels à leur tour proposent des candidats lorsqu’une place dans la classe de chimie se libère. Le résultat sera la constitution d’un noyau de chimistes alchimisants à l’Académie, lesquels se conformeront tous à l’exigence d’utilité et de subordination aux intérêts d’investisseurs en quête de compétences scientifiques et techniques mises à disposition par une Académie des Sciences de plus en plus sur le déclin. Le personnage le plus représentatif est Jean Hellot, alchimiste pratiquant et collectionneur de textes alchimiques mais aussi inspecteur général des teintures, essayeur en chef de la monnaie, organisateur de la production de la porcelaine, expert et conseiller auprès de nombreux ministres pour les questions des arts et des métiers, qui, peut-on le penser, a été choisi à la commission sur les mines en partie pour ses compétences alchimiques, car à-même de distinguer entre charlatans et vrais savants.
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Dates et versions

halshs-01967206, version 1 (30-12-2018)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-01967206 , version 1

Citer

Rémi Franckowiak. Alchemists at the service of economic development of France in the 18th century. 24th International Congress of History of Science, Jul 2013, Manchester, United Kingdom. ⟨halshs-01967206⟩
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Dernière date de mise à jour le 05/05/2024
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