Penser l'espace du terrain à la toile : d'Arkéoplan à Chronocarto
Résumé
L'archéologue, tout comme le géographe, raisonne sur l'espace et le temps. Tous les objets que l'archéologue manipule font donc a priori référence à un cadre spatial. Pour manipuler cette information spatiale, des outils nouveaux ont été créés depuis plus de quarante ans, très souvent dans des secteurs éloignés de la discipline archéologique. L'appropriation de ces outils aux recherches archéologiques ne va pas de soi. Barrière technologique, complexité de mise en œuvre, difficulté de transfert de concepts entre champs disciplinaires complètement différents sont autant de points qui freinent leur assimilation en archéologie. Pour autant, ces outils offrent un renouvellement complet des méthodes de travail aussi bien sur le terrain qu'au bureau. Ces outils sont présents pour (mieux) résoudre les problématiques archéologiques : leur application, voire leur développement, doit être sous-tendu par un questionnement archéologique. Mais force est d'admettre que l'archéologue qui commence à les découvrir et à les utiliser risque d'y consacrer une grande partie de son temps, faisant oublier la finalité archéologique sous-jacente.Le présent papier montre l'évolution des techniques élaborées au laboratoire de l'école normale supérieure de Paris (AOROC) du premier système de collecte de données sur le terrain, Arkéoplan en 1992 jusqu'au partage de l'information géographique sur des web-SIG comme Chronocarto.
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