La dynamique des réseaux d’échanges et la circulation de la terre cuite dans l’ouest de la France ont été appréhendées sur de nombreux habitats normands grâce à l’étude de lots, comme celui du quartier du théâtre antique à Vieux (fouille P. Vipard 1995, cf. Thierry Marc-Antoine et al., GMPCA 2015) ou celui de Jort (cf. Léon 2012). À côté des productions extrarégionales, de nombreuses productions locales et/ou régionales ont été mises en évidence grâce à des approches croisant les données typochronologiques, techniques et archéométriques. Pour circonscrire et identifier les zones probables de productions locales et régionales, une multiplication des approches a donc été développée. Cette communication est l’occasion de dresser le bilan de la production céramique en Normandie occidentale par la présentation d’une démarche d’analyses collaborative entre le service archéologie du département du Calvados et le CRAHAM, incluant des études pétrographiques et chimiques des matériaux argileux susceptibles d’être utilisés pour l’artisanat de la terre cuite. La production d’un des deux ateliers de Normandie occidentale, situé sur le plateau Saint-Jacques à Lisieux, été est également réexaminée afin d’affiner sa spécificité sous l’angle typologique et physico-chimique. Grâce à l’étroite liaison entre les différentes approches ayant permis de définir de nouvelles aires de productions, un regard inédit peut être porté sur l’économie de la terre cuite.