The inquiry of Nicolas Dupré de Saint-Maur in order to set down the naming of vine varieties (1782-1784)
L'enquête de Nicolas Dupré de Saint-Maur pour fixer la nomenclature de la vigne (1782-1784)
Résumé
Between 1782 and 1784, Nicolas Dupré de Saint-Maur, intendant of the province of Guyenne, put in place an extensive inquiry aiming to set down the naming of the different vine varieties. To this purpose, he set out to gather as many of the vine varieties grown in the kingdom as possible in order to study them. The plants sent to him were to be accompanied by memos describing their characteristics and their growing requirements. A hundred memos and several thousand plants were sent to Bordeaux. The plants disappeared quickly without being subjected to the comparative studies planned, but approximately a hundred memos were kept. These memos have a priceless documentary value unpublished to this day. They give us rich information which, though incomplete because some provinces did not reply to Dupré de Saint-Maur’s request, has no equivalent before the end of the 19th century in its degree of precision.
The enquiry makes it possible to give a clear picture of the vineyard in France prior to the great political, economic, scientific, cultural, agricultural, and sanitary upheavals which followed. For the first time on such a scale, that of the realm, it gives the account of more than a hundred vernacular uses of various nouns to name vines, plants, grapes or wine varieties.
For the first time, the entire text of the Dupré de Saint-Maur enquiry has been transcribed and made available to researchers as well as to the public. The transcription is accompanied by a summary table containing more than 5 900 entries with the names of vine varieties in their context. All this represents an exceptional working document unpublished to date.
De 1782 à 1784, Nicolas Dupré de Saint-Maur, intendant de Guyenne, engagea une vaste enquête destinée à fixer la nomenclature de la vigne. A cet effet, il s’efforça de réunir des plants du plus grand nombre possible des cépages utilisés dans le royaume pour les étudier. Les plants qui lui étaient envoyés devaient être accompagnés de mémoires qui décrivaient leur qualités et leurs exigences culturales. Une centaine de mémoires et plusieurs milliers de plants furent envoyés à Bordeaux. Les plants disparurent rapidement sans être l’objet des études comparatives prévues, mais une centaine de mémoires ont été conservés. Ces mémoires ont une valeur documentaire inestimable demeurée inédite à ce jour. Ils présentent une information très riche qui, quoique incomplète car des provinces ne répondirent pas à la requête de Dupré de Saint-Maur, n’a pas d’équivalent avant la fin du 19e siècle par son degré de précision. L’enquête donne matière à dresser un état du vignoble en France antérieur aux grands bouleversements qui suivirent, politiques, économiques, scientifiques, culturels, agricoles, sanitaires... Elle livre, pour la première fois à cette échelle, celle du royaume, le témoignage de plus d’une centaine d’usages vernaculaires de noms variés pour désigner vignes, plants, raisins ou cépages.
Pour la première fois, l’intégralité du texte de l’enquête de Dupré de Saint-Maur est transcrite et mise à la disposition des chercheurs et du public. La transcription est accompagnée d’un tableau récapitulatif de plus de 5900 occurrences des noms des cépages replacés dans leur contexte. L’ensemble constitue un document de travail inédit et exceptionnel.
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