Cette contribution défends l'idée selon laquelle la portée des actions collectives développées dans l'espace régional à différentes échelles en matière d'emploi et de formation, dépend, en large part, de deux dimensions étroitement entremêlées : la qualité de la gouvernance et la qualité de la prospective. Ces interactions entre la politique et le cognitif contribuent à établir les configurations d'acteurs parties prenantes, qui elles mêmes sont appelées à formater des connaissances, en particuliers statistiques, en vue de favoriser la cohérence des actions entreprises. Une première étape met en évidence les continuités et discontinuités cognitives et politiques que connaissent les gouvernances collaboratives en région, contenue notamment des temporalités d'action des différents acteurs engagés dans l'activité de prospective. La réflexion se poursuit en se focalisant sur le sens de l'activité de prospectivistes, dans le cours même de l'action collective.