Le gilet rouge de Théophile Gautier, tout comme la barbe fournie de Pétrus Borel ou le gilet "médiévalisant" de Célestin Nanteuil, ont durablement fixé dans l'esprit des contemporains un ethos collectif proprement "Jeune France" fait d'outrance, de provocation, d'énergie créatrice et de défi lancé à la société bourgeoise et à son éternel habit noir. Dans le grand combat engagé dans les années 1830 entre les "flamboyants" et les "grisâtres", tel que Gautier le (re)constitue a posteriori dans son Histoire du romantisme, l'accessoire devient un signe de ralliement et un élément fédérateur sur le plan à la fois éthique et poétique, au risque, toutefois, de verser dans la posture, voire l'imposture, de la pose et du cliché.