La géographie des émissions de gaz à effet de serre a fortement évolué ces dernières décennies. Les pays émergents représentent une part croissante des émissions globales, même si leurs émissions par habitant restent relativement faibles par rapport aux pays industrialisés. Ces pays sont de plus en plus intégrés dans le commerce mondial, et l’intégration peut être perçue comme favorisant la croissance des émissions mondiales selon l’hypothèse des « havres de pollution » (Copeland et Taylor [1995]). Si les entreprises polluantes choisissent de se relocaliser dans des pays à faibles régulations environnementales, tout en exportant leurs produits vers les pays développés, le commerce peut exacerber les externalités environnementales et contribuer à l’augmentation du niveau global d’émissions.