Le lien logements-population est évident : sans logement, une commune ne peut attirer de nouveaux habitants. Mais la croissance du parc immobilier ne garantit pas pour autant l’augmentation de la population d’une ville. Nombreux sont en effet les paramètres qui rendent cette relation non univoque. Dans les villes centres par exemple, la spécialisation dans les petits logements en location destinés à de jeunes adultes isolés limite les effets démographiques de l’augmentation du nombre de résidences principales. Mais une structure du parc immobilier favorable à l’augmentation de la population peut aussi se révéler insuffisante, ce qui souligne bien la complexité de l’interaction logements-population. C’est le cas à Villeurbanne où la diminution de la proportion de petits logements n’a pas eu les effets escomptés sur l’effectif de la population. Ce sont les raisons de cette apparente contradiction qui sont analysées dans cet article qui plaide aussi pour une multiplication des approches monographiques afin de mieux comprendre la diversité des liens entre logements et population.