Favoriser et accroître l’attractivité d’une offre ferroviaire invite à améliorer l’accessibilité aux gares. Cela amène à considérer la promotion des modes de transport respectueux de l’environnement et la mise en place d’une politique de gestion de l’offre de stationnement. Connaître et comprendre les pratiques de rabattement actuelles sur les gares ferroviaires représente un enjeu important pour les collectivités pour être en mesure d’identifier des leviers d’actions pour agir sur les comportements de mobilité. Des travaux scientifiques internationaux se sont penchés sur ces déplacements de rabattement sur les gares ferroviaires en les étudiant en fonction des caractéristiques des individus, de la distance du trajet de rabattement, de la qualité de service de l’offre proposée en gare dont l’offre de stationnement et de l’environnement urbain autour de la gare. Mais ces travaux ne permettent pas de refléter les comportements d’accès aux gares des Français qui demeurent mal connus. Cet article propose de qualifier le lien pouvant exister entre d'une part les pratiques de rabattement sur des gares françaises, le niveau de service de l’offre ferroviaire et d'autre part l’insertion spatiale de la gare dans le territoire. Cette approche s’appuie sur une évaluation de la part modale des modes de rabattement selon le profil d’une gare, notion combinant offre de transport et morphologie urbaine. Elle propose aux collectivités locales une approche méthodologique d'estimation des parts modales pour les aider dans les décisions à prendre sur les enjeux d’accessibilité aux gares et leurs aménagements sans avoir besoin de recourir à la mise en œuvre d’enquêtes territorialisées.