De Las Siete Partidas à Girart de Roussillon : l’autopsie d’une tentative de transplantation juridique à travers l’exemple du concept de dépendance naturelle
Résumé
El concepto de naturalidad impregna Las Siete Partidas. Este concepto aparece a la vez como una forma de señorío, como una forma de obligación y como una forma de solidaridad. El señorío y la obligación son los vínculos más estudiados por los legistas. Para los juristas alfonsíes, la naturalidad forma con el vasallaje uno de los dos principales regímenes del señorío y ocupa el primer lugar en la jerarquía de las distintas categorías de señorío. Ahora bien, esta primacía teórica antigua no se aplica fácilmente, como lo ilustra el relato de El Cantar de Mío Cid. En la misma época, la realeza de los Capeto instauraba progresivamente el sistema de la monarquía feudal basada en los vínculos de vasallaje, los tratados feudales y las costumbres puesto que los medievales desconocían el principio del señorío natural. ¿La ausencia de referencias específicas al señorío natural en los documentos jurídicos significaría que el concepto era entonces desconocido en Francia? La idea no es muy segura cuando se acude a La Chanson de Girart de Roussillon compuesta en la segunda mitad del siglo XII en la que la maraña de los datos textuales en torno el estatuto del Rosellón permite vislumbrar la hipótesis de un trasplante jurídico.
Le concept de naturalité imprègne Las Siete Partidas. Ce concept apparaît à la fois comme une forme de seigneurie, comme une forme de l’obligation et comme une forme de la solidarité. La seigneurie et l’obligation sont les liens qui sont le plus étudiés par les légistes. Selon les légistes alphonsins, la naturalité constitue avec le vasselage l’un des deux principaux régimes de la seigneurie et elle occupe la première place dans la hiérarchie des différents types de seigneurie. Or, cette primauté théorique ancienne ne s’applique pas facilement comme l’illustre le récit de El Cantar de Mío Cid. À la même époque, la royauté capétienne mettait progressivement en place le système de la monarchie féodale reposant uniquement sur les liens de vassalité, les traités féodaux et les coutumiers, puisque les médiévaux méconnaissaient le principe de seigneurie naturelle. L’absence de toute référence spécifique à la seigneurie naturelle dans ces documents juridiques signifie-t-elle que ce concept était totalement inconnu en France ? Cette idée n’est pas du tout certaine si l’on se réfère à La Chanson de Girart de Roussillon composée dans la seconde moitié du XIIe siècle et où l’imbroglio des données textuelles à propos du statut de la région du Roussillon laisse entrevoir l’hypothèse d’un transplant juridique.