Selon un rapport de l’Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) datant de 2009, la mondialisation apparait comme une « réalité majeure du XXIème siècle, ayant déjà profondément influencé l’enseignement supérieur » (Altbach, Reisberg et Rumbley, 2009 : 5). Elle est ainsi décrite comme une situation déterminée par un certain nombre de facteurs tels que la globalisation économique, l’émergence des nouvelles technologies, la circulation des savoirs et l’anglicisation. Chacun de ces facteurs agit indépendamment des politiques d’établissements, les contraignant à des évolutions structurelles. Dans tous les cas, « globalisation » ou « mondialisation » invitent à redéfinir le rôle de l’université dans l’espace mondial : d’un côté, celui d’un rapport libéral et concurrentiel ; de l’autre, celui d’échanges supposant collaborations et partages des ressources. Face à la guerre d’images que se jouent les universités sur la toile ou face au développement des ressources éducatives libres (REL), les deux logiques coexistent et supposent d’être analysées et soumises au regard critique. Dans la suite de la 10ème édition du colloque TiceMed portant sur l’ouverture des sources numériques (Massou, Juanals, Bonfils, Dumas, 2019), la 11ème édition visait ainsi à analyser la façon dont se décline l’appropriation d’outils et de ressources numériques globalisés dans différents contextes locaux de l’enseignement supérieur