L'argent des fidèles - HAL Accéder directement au contenu
N°spécial de revue/special issue Archives de Sciences Sociales des Religions Année : 2020

The money of the faithful

L'argent des fidèles

Résumé

The money of the faithful" examines the transfer of money to the "Church" via different channels: mission financing, construction and operation of convents, mounts of piety, schools, chapels, friary, etc. These funders are mostly lay people, men and women, but they can be clerics. They are of varied social extraction but belong mainly to the noble, urban and bourgeois elites; men and women from working-class backgrounds only occasionally appear, as direct or indirect beneficiaries of the actions of other social groups. The fields of study proposed cover a wide spectrum, from Catholic Europe (France, Spain, Italy) to the New World. The "Church" is not thought of as a hierarchical structure, independent and directed by clerics, but as a polymorphous institution, both autonomous and interwoven in local societies, which must be understood from below, based on the logic of actors who are themselves involved in multiple networks of sociability. As a result, the dossier questions several paradigms that guide the reading of the actions of the faithful: the sterilisation of the money they invest in ecclesiastical institutions; the objective of satisfying personal or family interests, the link between the modalities of giving and power relations; the complexity of the notion of "investment in the sacred", in its economic, symbolic, and the salvation-related dimensions.
Le dossier « L’argent des fidèles » interroge les transferts d’argent vers « l’Église » via de nombreux canaux : financement de missions, construction et fonctionnement de couvents, de monts-de-piété frumentaires, de collèges, de chapelles, de confréries, etc. Ces financeurs sont en majorité des laïcs, des hommes et des femmes, mais ils peuvent être des clercs. Ils sont d’extraction sociale variée mais appartiennent pour l’essentiel aux élites nobiliaires, urbaines et bourgeoises ; les hommes et les femmes de milieux populaires n’apparaissent qu’occasionnellement, comme bénéficiaires directs ou indirects des actions des autres groupes sociaux. Les terrains des études proposées embrassent un large spectre, de l’Europe catholique (France, Espagne, Italie) au Nouveau Monde. « L’Église » n’est pas pensée comme une structure hiérarchisée, indépendante et dirigée par les clercs, mais comme une institution polymorphe, à la fois autonome et imbriquée dans les sociétés locales, qu’il faut appréhender par le bas, à partir des logiques d’acteurs eux-mêmes engagés dans des réseaux de sociabilité multiples. De ce fait, le dossier interroge plusieurs paradigmes qui guident la lecture des actions des fidèles : la stérilisation de l’argent qu’ils investissent dans les institutions ecclésiastiques ; l’objectif de la satisfaction d’intérêts personnels ou familiaux, le lien entre modalités du don et relations de pouvoir ; la complexité de la notion d’« investissement dans le sacré », dans ses dimensions à la fois économique, symbolique, et de créance sur le salut.
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Dates et versions

halshs-03091522, version 1 (31-12-2020)

Identifiants

Citer

Antoine Roullet, Laurence Croq. L'argent des fidèles : Création, gestion et perpétuation des institutions ecclésiastiques. Archives de Sciences Sociales des Religions, 4 (191), pp.186, 2020, ⟨10.4000/assr.51596⟩. ⟨halshs-03091522⟩
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Dernière date de mise à jour le 05/05/2024
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