Absurd and satire in the theater of Tomaz de Figueiredo: criticism and disillusionment
Absurde et satire dans le théâtre de Tomaz de Figueiredo : critique et désillusion
Absurdo e sátira o teatro de Tomaz de Figueiredo: crítica e desilusão
Résumé
Poet and short story writer, author of a «heroic chronicle», as well as of a «dictionary of spoken language», Tomaz de Figueiredo (1902-1970) is more (re)known as a novelist, especially for his first book, A Toca do Lobo (1947). But he is also the author of dramatic texts which occupy a rather limited space within his complete work but which are entitled to claim a special place in the history of Portuguese theatre. Tomaz de Figueiredo belongs to a long tradition of writers, poets and satirical playwrights. To illustrate the various literary devices used, we will pay particular attention to a typical character, a recurrent figure of his theatre: the «Figurão» or «Important». We will then question the role of the absurd. If satire and absurd form an implacable duo to settle some family accounts and make a mockery of the triumphant Salazarist ideology (which advocates absolute and hypocrite respect for order and authority), their coexistence is also a sign of a more distant and disillusioned relationship with the world.
Poète, contiste et nouvelliste, auteur d’une « chronique héroïque », ainsi que d’un « dictionnaire de la langue parlée », Tomaz de Figueiredo (1902-1970) est surtout (re)connu comme romancier, particulièrement pour son premier livre, A Toca do Lobo (1947). Mais il est également l’auteur de textes dramatiques qui, certes, occupent un espace plutôt réduit au sein de son œuvre complète, mais qui sont en droit de réclamer une place particulière dans l’histoire du théâtre portugais. Tomaz de Figueiredo s’inscrit dans une longue tradition d’écrivains, de poètes et de dramaturges satiriques. Pour illustrer les différents procédés utilisés, on s’intéressera en particulier à un personnage-type, figure récurrente de son théâtre : le « Figurão » ou « Importante ». On interrogera ensuite le rôle de l’absurde dans cette entreprise dénonciatrice. Car, si satire et absurde forment un duo implacable pour régler quelques comptes familiaux et tourner en ridicule l’idéologie salazariste triomphante (qui prône le respect absolu – et hypocrite – de l’ordre et de l’autorité), leur coexistence est également le signe d’un rapport plus distancié et plus désabusé au monde.
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